« Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu, les héritiers du Père,…. » Voilà ce que dit le chant 527 de notre recueil.
Loin de moi de prétendre que c’est Dieu qui nous envoie ces épreuves, que Dieu est en quelque sorte responsable de nos malheurs.
Comme nous l’avons déjà dit il y a quelques minutes, suivant le degré de spiritualité, la psychologie de chacun, la sociologie, la vie sociétale, nous ne réagissons pas de la même manière.
Je dis seulement que nous vivons des parties de nos vies comme des épreuves, des remises en question et que ces épreuves, mal ou mieux vécues nous permettent de faire un bilan de nos situations envers Dieu. Une même situation va être vécue comme une épreuve par certains et non par d’autres.
Par exemple, peut-être que certains d’entre vous vivent une épreuve en écoutant ce que je dis. Soit parce que cela vous fait remonter des blessures, le débit de parole est pénible, me voir là devant vous est une torture, que sais-je encore ? Pour d’autres j’apporte des pistes de réflexions auxquelles ils n’avaient pas pensé et ce n’est pas vécu comme une épreuve.
Ecouter certains styles de musiques sont des épreuves pour nos oreilles car là aussi il y a chamboulement dans nos acquis, dans notre confort, là aussi il y a une remise en question, quelque chose qui nous dit qu’il va y avoir un changement dans notre comportement, dans notre manière de voir, de ressentir, dans notre vie.
L’épreuve est un indicateur d’un bouleversement, d’une modification, de quelque chose que l’on redoute et qu’à la fin de l’épreuve il y aura quelque chose de changé, de modifié, de perturbé dans notre existence. Avant et après l’épreuve, nous sommes différent. En fait, l’épreuve nous rend vivant.
L’épreuve est personnelle, la famille peut accompagner dans les doutes qui s’installent, quand je parle de famille, je parle de la famille au sens humain et aussi à la famille communautaire, mais l’épreuve est individuelle.
Comme le chant du coq qui nous réveille, l’épreuve est là pour nous permettre d’avancer, de prendre conscience d’une attitude, d’un manquement, d’un état et de sortir différent de ce moment de notre existence. L’épreuve nous donne la capacité de s’adapter à une situation nouvelle, qui peut faire peur, qui peut être douloureuse, mais qui est nécessaire à la poursuite de notre existence individuelle. Dans ce cas nous pouvons être acteur de cette épreuve et ne plus subir. Nous sommes actifs et vivant face à notre existence, nous avançons.
Dieu est là, en nous, il nous aide tout au long de ces moment qui éprouvent, il marche à nos côtés même si humainement nous avons, parfois, du mal à l’accepter. Dieu est amour, il ne nous envoie pas d’épreuve mais nous accompagne. C’est nous qui prenons ce moment de vie comme une épreuve. Continuons d’avoir confiance.
Demain, nous commençons une nouvelle année, l’année 2024, alors commençons par ressentir l’épreuve différemment, pas comme une punition ou quelque chose de mauvais, de pénible, mais comme quelque chose de bénéfique, qui fait que l’on sort grandit, mieux, même si la période est difficile à vivre, elle est nécessaire pour ma vie future de demain.
L’épreuve ne détruit pas, elle nous grandit. Quand nous perdons courage Jésus nous soutien et nous porte.
Seigneur, ta parole est une flamme sur ma route, éclaire mon chemin.
Amen.
Nous avons lu dans ces textes qu’il y a une profonde modification de la vie de ces deux personnes. En effet tous deux ont vécu une épreuve. La définition du mot épreuve dans le dictionnaire est la suivante : « test de résistance, apprentissage, critère, essai, expérience, expérimentation. Ou bien Souffrance, coup dur, déboire, malheur, etc… »
Dans le cas de jésus dans le désert, c’est bien un test de résistance, 40 jours et 40 nuits sans manger, il subit les attaques du malin. Il est mis en situation et il doit réagir, mais à chaque fois il se réfère à l’écriture. Nous remarquons dans ce texte que Jésus est dans une situation de manque, dans une situation propice à l’épreuve.
Le sentiment d’être éprouvé est-il lié à la situation physique, mentale, psychologique dans laquelle on est à ce moment là de notre vie ?
Dans le cas de Job, on pourrait parler de malheur, de déboire, d’acharnement poussant à la misère. Mais aussi de confiance en Dieu. Le sort semble s’acharner sur lui, mais il garde confiance même s’il ne comprend pas ce qu’il lui arrive, pourquoi ?
Tout au long de nos vie nous vivons des épreuves, notamment dans le cadre scolaire puisque nous parlons d épreuves au bac. C’est épreuve nous remettent en question là aussi, sommes nous capable de répondre, de faire face, de réussir. Cela nous permet de se situer par rapport à la problématique.
Là aussi, ne vivons nous pas différemment ce moment de vie si on s’est préparé à vivre ces moments, ces « épreuves » ? La préparation ne nous rends elle pas plus fort, plus confiant pour répondre aux questions du bac ?
Il y a toujours une forme de sanction en fin de l’épreuve soit positive soit négative. Nous pouvons réussir une épreuve sportive, du bac, et être satisfait. La réussite fait murir, grandir, ouvre un champ de possibles interdit auparavant. Il y a toujours possibilité d’échec, mais est-ce seulement un échec ? Quelles en sont les conséquences ? L’ouverture de ce champ de possible reste interdite (non réussite aux épreuves du permis de conduire par exemple). Quelque fois avec le recul nécessaire, les échecs nous ont permis de grandir, de prendre conscience, de modifier sa pensée, de s’enrichir, de devenir meilleur, de recommencer et de réussir plus tard, d’obtenir ce champ du possible ou bien de changer de champ du possible. Si je ne peux pas faire cela alors en pleine conscience de mes limites, je vais faire autrement, choisir une autre voie dans laquelle je pourrai m’épanouir. L’échec peut être une indication, peut-être un bienfait.
Spirituellement, ces épreuves nous permettent de devenir meilleur enfant de Dieu, de pouvoir sans cesse nous rapprocher de lui, d’acquérir une expérience, un petit plus qui fait que le mauvais se transforme en bon, que le mal est en fait un bien, que le malheur permet d’accéder au bonheur.
Cela me fait panser au chant du coq quand jésus dit à Pierre le coq aura chanté après que tu m’aies renié trois fois
L’épreuve permet aussi de ne pas se reposer, rien n’est acquis et le chant du coq nous réveille en nous disant ; « tu n’as pas tenu tes engagements », là aussi l’épreuve nous permet de nous situer par rapport à notre relation avec Dieu. Est-ce que je mets encore ses commandements en pratique ? Est-ce que je vis bien selon ses préceptes ? Est-ce que je continue à être intègre et droit, à craindre Dieu et à me détourner du Mal ? Est-ce que mon comportement ne s’est pas insidieusement modifié au cours du temps sans que je m’en aperçoive ?
Les épreuves, nous éprouvent et cela à des degrés différents sans aucunes mesures entre elles ni sans aucunes mesures sur le degré de test. Je ne sais pas pourquoi certains subissent une épreuve terrible alors que d’autres vont subir une épreuve dite plus légère. Je dis comme cela car l’épreuve quelque soit son degré reste une épreuve et chacun la ressent différemment, certains vont la vivre avec un esprit combatif et de confiance et d’autres vont la vivre moins bien, la compréhension du dessein de celle-ci est inconnu ou mal connu. L’épreuve est souvent « subie ».
Pourquoi ? Pourquoi moi ? Qu’ai-je fais pour mériter cela ?
Toutes ces questions sont légitimes, car humaines et nous sommes humains. Notre esprit ne peut pas tout comprendre, enfin le mien.
Mais peut-être pourrions nous poser la question autrement ? Quel enseignement puis-je en tirer ?
Dans ce cas nous ne subissons pas l’épreuve mais nous sommes à son écoute pour comprendre et comprendre permet de mieux accepter, si on est en capacité psychologique d’accepter.
Job est resté confiant en Dieu et celui-ci la récompensé. N’ayons pas cette confiance dans l’espoir d’être récompensé mais ayons seulement cette confiance. Dieu nous aime et il est à nos cotés pour nous accompagner dans ces épreuves et nous sortons grandi.
La durée de l’épreuve au bac est connue et on s’y prépare pour y être dans les meilleures conditions, comme nous l’avons vu plus haut, mais les autres épreuves, nous tombent dessus sans préparations, avec une durée inconnue nous laissant dans le doute, dans le désarroi.
Peut-être que là aussi il y a un message, d’être toujours sur ses gardes, de ne pas se laisser aller aux facilités de la vie et de ne pas dévier sans s’en rendre compte du chemin que Dieu trace pour nous individuellement, mais d’être toujours prêt, de faire l’effort de… d’être aux aguets.
Les animaux sauvages sont toujours aux aguets pour rester en vie, éviter le prédateur qui rode. Nous aussi, nous devons être aux aguets, pour ne pas mourir. Le coq et les épreuves nous permettent de rester aux aguets concernant notre Foi en Jésus. Jésus nous aime et nous l’aimons nous et l’adorons nous comme il nous aime ?
Dieu est amour et comme nous le chantons avec les jeunes lors des « p’art foi », le chant 742 : « C’est vrai, Tels que je suis Dieu même, c’est vrai il est venu lui-même frapper à ma porte, il est entré chez moi ».
Oui il est entré chez moi, mais est-ce que je m’occupe bien de lui, est-ce que je l’accueil bien, est-ce qu’il a toute mon attention, est-ce que depuis tout ce temps qu’il est à la maison, il ne devient pas comme un meubles, et que sa présence devienne banale. Nous aussi n’avons-nous pas renié Jésus trois fois avant que le coq ne chante, sommes nous toujours aux « taquets » ?
Le chant du coq, nous réveille et l’épreuve nous rappelle à l’ordre que nous avons accueilli Dieu en nous et qu’il est temps de le choyer comme il se doit, de lui dire bonjour tous les matins comme on dit bonjour à la famille et le servir comme on sert les membres de la famille.