Méditation du dimanche 7 juillet.

Quel verset que celui choisi par ses parents pour Hélias-Ezekiela !!

Depuis que le prophète Esaïe a écrit la 1^ère partie du livre, il s’est écoulé quelques 200 ans et sous son nom, d’autres prophètes ont écrit ce qu’ils recevaient de Dieu à dire aux hommes de leur temps.

Le prophète a reçu 4 chants qui parlent du serviteur de Dieu : serviteur qui ramène la justice, serviteur glorieux, serviteur lumière dans nations, serviteur outragé et secouru par Dieu et le serviteur souffrant à notre place.

Le passage lu tout à l’heure par Ando-Naina a au moins 4 niveau de lecture, regardons-les :

• En première lecture, le serviteur, c’est le Roi Cyrus de Perse, un roi païen à qui Dieu a mis dans le cœur l’idée de laisser les juifs déportés de Jérusalem retourner pour rebâtir leur temple, reconstruire les murailles et leurs habitations ! c’est inouï !

Quelques lignes plus loin, nous lisons : « Moi, l’Eternel, je dis de Jérusalem : elle sera habitée et des villes de Juda, elles seront rebâties et relevées de leur ruine et du Temple : qu’il soit reconstruit sur ses fondements ! Et toi, Cyrus, mon élu, mon Messie, je te saisis de ma main droite pour terrasser les nations. Sans que tu me connaisses, je t’ai appelé par ton nom et paré du titre de mon élu, à cause de mon serviteur Jacob. »

• En 2^e lecture, ce texte annonce un homme à part qui sera Dieu sur terre, rempli du Saint Esprit. Il renouvellera tout et établira la justice de Dieu (= ce qui est juste aux yeux de Dieu) sur terre. Ce sera le Messie puissant, qui sera victorieux des ennemis, qui fera justice à Israël et établira son règne sur terre. Et ce dans le texte d’aujourd’hui.

Du temps de Jésus, cette attente du Messie, se fait pressante car les Romains « écrasent » de leur présence et de leurs taxes la population juive. Ce qui explique l’incompréhension des choix de Jésus qui refuse d’être fait roi après la multiplication des pains, qui guérit aussi bien les malades juifs que romains, parle de sa mort et de sa résurrection.

Incompréhension et donc montée des tensions, et donc aussi trahison de Judas qui voit son rêve impossible et pense que Jésus, qui ne correspond absolument à l’image que les juifs ont du Messie, n’est pas le Christ.

• En 3^e lecture, nous voyons Jésus dans ces versets si forts, nous allons les reprendre :
  • Dieu dit : « Mon élu, en qui mon âme se complet »
    • Ces mêmes mots ont été prononcés par la voix de Dieu pour Jésus lors de son baptême : « Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j’ai mis toute mon affection »
  • Dieu dit dans Esaïe : « J’ai mis mon Esprit sur lui »
    • La colombe en a été le signe visible lors de son baptême
  • Dieu dit en Esaïe : « Il ne brisera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit »
    • Jésus a relevé la femme à la perte de sang, par exemple, ou rétabli Pierre après le reniement par les trois « m’aimes-tu ? »
  • Dieu dit en Esaïe : « Il révèlera le droit selon la vérité »
    • Jésus met le doigt sur les détournements par les pharisiens et les maître de la Loi, du sens profond de cette Loi que Dieu a donnée à Moïse : Jésus guérit le jour du sabbat, il libère la femme adultère de la lapidation en amenant les hommes à prendre conscience de leurs propres péchés. Jésus agit toujours à contre-courant lorsque la vérité est bafouée.
  • Dieu dit en Esaïe : « Il ne faiblira pas ni ne s’esquivera jusqu’à ce qu’il ait établi le droit sur le terre »
    • Jésus a mené le combat d’aimer jusqu’au bout, jusqu’à la mort, sans fuir, sans faiblir. Il a durci son visage et pris la résolution de monter à Jérusalem alors qu’il savait ce qui l’y attendait.

• En 4^e niveau de lecture, ce texte est adressé à nous qui suivons les traces du Christ.

Ando-Naina et Maya ne s’y sont pas trompé en choisissant ce verset pour leur fils, ils l’ont fait avec la foi qu’il sera un jour ce serviteur de Dieu, rempli du Saint Esprit. Je vous relis ce verset d’une manière un peu particulière :

« Voici Hélias-Ezekiela, mon serviteur que je tiens fermement. Mon fils en qui mon âme se complet, dit Dieu. J’ai mis mon Esprit sur Hélias-Ezekiela ; il révèlera (il annoncera) le droit aux nations. »

Ce verset est un appel posé sur sa vie avec des promesses, un désir de Dieu, un fil rouge qu’il suivra s’il le veut un jour mais dès aujourd’hui il a l’Esprit Saint sur lui, en lui puisque le temps du verbe est au passé : » j’ai mis mon Esprit sur lui » rappelons-nous ce que dit le Psaume 8 lu tout à l’heure en malgache et en français : Par la bouche des nourrissons et des enfants, tu as fondé ta force, Seigneur, pour confondre tes adversaires, pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif » Autrement dit, il n’y a pas d’âge pour recevoir l’Esprit Saint.

Jésus nous a appelé à être des serviteurs fidèles il nous a donné la puissance du Saint Esprit pour annoncer la Bonne Nouvelle aux nations à commencer par la France. La Bonne Nouvelle c’est ce qui est droit, ce qui nous amène à tenir ferme la barre, à mettre le cap sur Jésus sans aller de droite et de gauche.

Ainsi nous ressemblerons de plus en plus à notre Seigneur et tendons vers la stature parfaite de Christ (Ephésiens 4 v 13)

• S’il y a des enfants, je refais l’explication visuelle de « devenir à la stature parfaite de Christ »

Demeurons fermement attachés au Seigneur, ce qui nous amène à être à contre-courant souvent, à « faire autrement » en étant toujours bienveillant, en guettant les besoins des autres, leur tristesse, leurs problèmes, en voyant avec les yeux du cœur d’abord, en ne jugeant pas, en laissant Dieu s’occuper de nous, de nos bien (le Seigneur en a besoin) de notre vie (car il sait ce qu’il va faire) Amen