Méditation du dimanche 6 octobre

Eveline Charier texte Matthieu 4 versets 4 - 7

Jésus est poussé par le Saint Esprit dans le désert, un des trois lieux où l’on rencontre Dieu avec le Temple et la montagne, trois lieux où le Satan confronte Jésus dans les 3 tentations :

  • Le désert où l’on a faim et où satan cherche à détourner Jésus de Dieu en l’amenant à se servir personnellement de la puissance de Dieu.
  • Le Temple où satan cherche à ce que Jésus fasse un acte d’éclat qui mènerait à être adoré comme une idole ou même comme le Messie mais sans passer par la croix, sans un choix réfléchi des personnes pour croire, ce serait un éclat médiatique dans un lieu hautement religieux !
  • La montagne où satan veut se faire adorer comme (un) Dieu contre une soumission de Jésus qui recevrait tous les royaumes, toutes les puissance politiques !

Mais ce matin arrêtons-nous d’abord sur l’interpellation biblique (on peut donc avoir une utilisation satanique de la Bible) du diable qui cite un des plus beaux psaumes, le 91 lu tout à l’heure dans le temps de louange : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas car il est écrit : « Il a donné pour toi un ordre à ses anges : de leurs mains ils te tiendront de peur que ton pied ne heurte quelques pierres »

Satan est très fin car en utilisant ce verset du psaume 91, de la Parole de Dieu, il met Dieu lui-même à l’épreuve : Dieu ne secours pas ceux que l’invoquent pour de mauvaises raisons. Or se jeter du haut du Temple, c’est forcer Dieu à intervenir pour protéger son Fils d’une mort prématurée et certaine. Cela voudrait amener Dieu à renier sa Parole, ce qu’il ne peut faire, elle est immuable, donc Jésus se serait écrasé au sol et serait mort. Fin de l’histoire !

Jésus répond : Il est aussi écrit : « tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » et c’est ce verset que je vous amène à méditer.

C’est son refus : je n’entre pas dans ton plan, j’honore mon Père. Et Jésus précise qu’il y a aussi une parole qui dit… Ce ‘aussi’ indique qu’il faut discerner quelle parole vient de Dieu et quelle parole vient du diable. Ici le choix est : respecter Dieu ou l’utiliser.

 

Tu ne tenteras pas, traduction peu exacte car la tentation a plusieurs sens, ici : tu ne provoqueras pas ou tu ne forceras pas la main de Dieu.

 

On n’utilise pas Dieu, on n’exige rien de Dieu. Il arrive que dans nos prières, nous exigions de Dieu soit une action, soit une réponse. Nous disons : « Seigneur, fais que j’ai une réponse positive pour mon embauche, Seigneur, garde-moi en bonne santé, Seigneur, tu vois mon problème, résous-le !  »

Mais ce n’est pas toujours ce que te Seigneur veut pour moi.

 

J’ai découvert de dire : Seigneur, comment veux-tu que je prie ? que veux-tu que je te demande pour telle situation ou tel problème ? quelle est ta stratégie ? Et j’ai eu des exaucements en recevant la prière désirée par le Père : une prière intense, courte, de style un peu prophétique.

Par exemple : la 1ere fois que j’ai eu une de ces prières, c’était pour une personne très chère atteinte d’un cancer, et j’ai reçu de proclamer (dire à haute voix) que sa maladie servirait de témoignage dans sa vie future.

Elle est en rémission actuellement !

La 2e fois je ne sais plus pour quel problème d’un ami, j’ai reçu que la solution arriverait comme une boule de pétanque plombée : elle tombe de haut et à pic, juste contre le cochonnet ! Une image qui fait sourire et qui assure d’une réponse précise au moment voulu.

 

Quelle attente avons-nous dans nos demandes ?  Une solution heureuse à tout prix ? Ou la solution de Dieu qui peut être autre chose que la guérison ou la fin d’une tension. Mais être un appel à vivre sa foi au travers de sa maladie ou de la situation de tension.

Jésus a dit que l’aveugle de naissance l’était pour que la gloire de Dieu soit manifestée.

 

Jésus répond par un verset du Deutéronome à chacune des attaques du diable, c’est-à-dire qu’il connait la Thora, les psaumes et les prophètes. Les protestants n’ont-ils pas perdu l’habitude d’ouvrir la Bible tous les jours ? Ils ne la connaissent plus. Pourtant l’Esprit Saint vient piocher dans nos connaissances de la Bible pour nourrir notre prière.

 

Quand un verset (ou un passage) nous frappe, il devient un verset force et quand nous ne voyons plus clair, nous le relisons, nous savons que c’est une parole sûre, un peu comme une promesse de la part de Dieu. Ce peut être le verset choisi pour sa confirmation ou son baptême comme pour Jésus. Je vous donnerai tout à l’heure une petite liste de références qui sont des pistes pour recevoir un verset force.

 

Pour s’appuyer sur une tel verset, il nous faut avoir une confiance totale en Dieu

La foi, telle est notre force contre toutes les tentations, les tensions, les peurs, la panique, …, parce qu’elle nous revêt de la puissance-même de Dieu.

 

 

Je vous propose 2 attitudes : notre position et notre action en tant que chrétien :

 

 

  1. Prenons position :
    1. Sachons voir les signes que Dieu est là même incognito : dans le livre d’Esther, Dieu n’est jamais mentionné mais Il est visible qu’il est le maître de l’histoire : il est derrière le fait qu’une exilée juive devienne reine de l’empire Perse et ainsi sauve le peuple juif menacé d’extermination.

* Il s’agit de rendre à Dieu ce qui est à Dieu en affirmant qu’il est le maitre de l’Histoire, qu’il est à l’œuvre, qu’il fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, selon sa Parole (Romains 8 v 28). Il ne s’agit pas de voir le verre à moitié plein ou d’être optimiste mais de savoir sur qui nous voulons compter.

* Il s’agit aussi de proclamer la vérité, par exemple, que le vendredi 13 n’est pas un jour maudit, c’est comme tous les autres un jour que Dieu a fait dans sa patience et son amour.

* Il s’agit aussi de louer le Seigneur pour son amour indéfectible, pour le bien qu’il va tirer de la situation, il n’y a aucune situation même la plus dramatique pour laquelle Dieu serait impuissant.

 

  1. Positionnons-nous dans notre identité de fils et filles de Dieu,

* enfants de lumière, nous marchons dans la lumière dit Jésus

* unis par l’Esprit à Jésus,

* assis avec Christ dans les lieux célestes c’est à dire déjà au-delà de la mort et dans une position de victoire acquise par notre Seigneur Jésus Christ. Paul dit : Je puis tout par celui qui me fortifie (Philippiens 4v13)

* justifiés et libérés par le sang de Jésus sur la croix (« il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ » dit Paul (Romains 8 v 1))

*cohéritier du Christ !!!

>> mais tenons-nous en règle avec le Seigneur : nous humilier, confesser nos erreurs dès que nous en avons conscience : Ps 139 v 24 et Ps 51

  • Deuxième attitude : entrer dans le combat de la foi. (Paul dit : J’ai combattu le bon combat – 2 Timothée 4v7) N’imaginons rien qui ne soit pas à notre portée. Parfois cette pensée de combat contre l’ennemi nous fait rentrer dans notre coquille ou fuir mais il s’agit de suivre Jésus, de marcher dans ses traces, d’entrer dans sa victoire déjà acquise ! Nous avons quelques « armes puissantes » à notre portée :
    1. La prière de louange, vous savez, celle qui fait tomber les murailles de Jéricho ! Oui, celle-là qui consiste à nous tenir debout dans la louange et l’adoration, dans l’attente de ce que Dieu fait !

 

  1. L’intercession qui est la proclamation de la victoire du Seigneur dans telle ou telle situation, proclamer la vérité que Dieu est maitre de cette situation et Lui demander ce que nous avons à lui demander, quelle est Sa stratégie, puis suivre ce qu’il nous demande : proclamer, recevoir un verset à transmettre, visite à faire, …

 

  1. Jeûner car c’est dépendre de Dieu pour nos besoins et rechercher sa seule présence. C’est mettre en pratique la parole citée par Jésus dans notre lecture : je ne vivrai pas de pain seulement mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu ! C’est Le mettre en premier dans ma vie au-dessus de mes désirs. On peut jeûner de nourriture ou d’un plaisir qui nous domine…

 

  1. Garder ses propres pensés en Jésus Christ.

Attention ! Les médias, ceux que nous côtoyons, ont des messages de haine, de vengeance, de rendre le mal pour le mal. Jésus ne s’est jamais vengé. Dieu dit : à moi la rétribution, à moi la vengeance (Romains 12v19). De sa part, elle sera juste. Dieu nous libère de l’escalade de la haine qui conduit à la mort. Ça a été le chemin des moines de Tiberine par exemple.

Veillons sur notre esprit, nos pensées, c’est un moteur dangereux qui utilise l’imagination du pire, la peur, le mensonge, c’est pourquoi la Parole dit d’amener toutes nos pensées captives à Jésus Christ (2 Corinthiens 10v5). Captive sous-entend qu’elles ont besoin d’être dominées, tenues, surveillées. La maitrise de soi, un des fruits de l’Esprit, en fait partie.

 

  1. Nous occupons notre place au nom du Seigneur : nous sommes porteurs de cette vérité que même la détresse, la persécution, la misère, le danger ou l’épée ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Porteurs de ses promesses de bonheur et non de malheur.

Amen.

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