Médiation dimanche 9 février

Culte présidé par Eveline Charier. Texte : Luc 5 v 1 à 11

La foule toujours anonyme toujours présente et toujours pressante

Amphi improvisé pour être entendu et ne pas être tellement dans la foule que peu entendent

Comment Jésus fait-il pour arrêter en fin de journée et que les gens repartent ? Ici, il a trouvé le truc : la barque lui permet de s’éloigner sans être happé par les gens !

2 dans la barque, Simon, dont il a guéri la belle-mère alors que lui était à la pèche (après le coucher du soleil juste après le Sabbat), et probablement André son frère ? Jésus dit « jetez » les filets : ce n’est ni l’heure de la pêche d’ailleurs à chaque fois que Jésus fait jeter les filets, ce n’est pas l’heure de pêcher du tout !

Paroles fortes : « avance en eau profonde », « sur ta parole, je jetterai les filets »

La foi est toujours d’abord un acte d’obéissance, puis de persévérance et d’endurance, elle devient alors porteuse de fruits abondants.

Joie, excitation, appel à l’aide des associés : la journée sera finalement bonne ! excellente même !!

Simon regarde tout cela et réalise que celui qui a donné l’ordre de jeter les filets n’est pas qu’un homme, qu’il est plus qu’un guérisseur comme il a vu la veille à la synagogue ou qu’un prédicateur !

La grâce surabonde et conduit à la repentance. Ce n’est pas la prédication de Jésus qui l’amène à se prosterner aux pieds de Jésus, mais le signe miraculeux que Dieu est là.

Simon prend conscience de son état de pécheur devant l’évidence du miracle qui devient un signe pour lui. Signe que Jésus est Dieu qui seul peut faire cela. Simon est un pêcheur pécheur et il le sait et il demande à Jésus de le laisser parce qu’il est tellement loin de la pureté.

Luc place l’appel des 3 premiers disciples (probablement 4 avec André) avec ce nom nouveau et cette mission toute particulière pour Simon : Pierre, tu seras pêcheur d’hommes ! drôle d’expression ! elle touche directement à son savoir-faire pourtant il ne lui servira de rien pour « capturer » des hommes !! Mais Pierre, appelons-le par son nom d’apôtre, voit très clairement de quoi il retourne ! le texte grec dit : « Des humains tu prendras vivants » à la grande différence des poissons qui meurent hors de l’eau !!

les filets craquaient, ils ne sont plus hermétiquement fermés, un va et vient est possible et ne nuit pas à la prise.

« sois sans crainte » encore et toujours, Jésus le dit presque à chaque rencontre : ne crains pas, c’est que la raison, les raisonnements ont tôt fait de nous faire douter de l’amour de Dieu !

La peur ici est une crainte de Dieu, pas une peur du jugement de Dieu, c’est une prise de conscience de sa petitesse qui d’ailleurs saisit aussi les autres.

Luc ne parle pas nommément d’André qui est fort probablement là, puisque la suite du texte est au pluriel concernant le fait de jeter le filet et de le retirer et parce que Luc raconte l’appel des principaux disciples, ceux que Jésus prend avec lui pour les grandes circonstances : résurrection de la fille de Jaïrus, transfiguration, prière à Gethsémané, et ce sont tous les 3 des pêcheurs de métier, des petits, ceux justement que choisit Dieu.

Cette surabondance de la pêche ne leur tourne pas la tête, ils laissent tout en plan pour suivre Jésus ! Ils ont compris qu’autre chose les attend…

Tout à la fin des évangiles, Jean raconte une autre pêche miraculeuse de 153 gros poissons, Pierre est alors en porte à faux avec Jésus par son reniement. Il ne lui a pas encore parlé en tête à tête. Et c’est juste à la suite de cette pêche miraculeuse que Jésus pardonne à Pierre et le réinstalle dans son ministère d’apôtre : « Prends soin de mes agneaux », c’est à dire de mon Eglise.

Ainsi c’est entre deux pêches miraculeuses que Pierre vit sa vie de disciple avec deux appels : « tu seras pêcheur d’homme » et « tu seras berger de mon troupeau »

Je terminerai sur cette petite histoire racontée par Phil Yancey : « Mon ancien pasteur aimait à se comparer à un vieux puits où chacun pouvait venir puiser réconfort, conseils, discernement, parole de sagesse… mais au bout d’un certain temps, il senti ses réserves diminuer. Finalement le puits se trouva à sec. Il décida d’aller se confier à une religieuse pleine de sagesse. Il s’attendait à des félicitations pour son magnifique sens du sacrifice. Mais il eut droit à un conseil musclé : « Il n’y a qu’une chose à faire quand le puits est à sec : aller plus profond, creuser et creuser encore ! »

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Creuser sa soif de Jésus.

Chercher jusqu’à trouver cette eau vive en nous.

Creuser la Parole de Dieu pour en être abreuvé.

Alors d’autres assoiffés pourront boire à notre source intérieure pour irriguer leur vie de cette eau pure de l’Esprit Saint.

Jésus a dit à Simon : avance en eau profonde, là où la grâce de Dieu abonde, et jette le filet, obéit même si cela te semble improbable.

Amen

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