Médiation dimanche 17 novembre

Culte présidé par la pasteure Diane Debey. Textes : Daniel 12,1-4 et Marc 13,24-33

Ce matin nous sommes en présence de 2 textes du genre apocalyptique, qui sont caractéristiques des périodes de grandes crises, des temps de détresse.

Avant de partager avec vous ce que ces deux textes m’ont inspiré comme réflexions susceptibles de nourrir notre existence, permettez-moi d’apporter quelques précisions sur le genre apocalyptique, sa nécessité pour l’édification des lecteurs de l’époque, et pour nous aussi :

La littérature apocalyptique joue un rôle essentiel dans la conscience juive et chrétienne, parce qu’elle se donne pour objectif, de révéler des mystères ou des secrets de Dieu sur l’histoire du monde, et en particulier sur sa fin. C’est ce qu’on appelle l’eschatologie (la doctrine des fins dernières).

Les apocalypses sont toujours faites par le moyen de songes ou de visions fantastiques, qui confrontent des éléments de la tradition, des faits du réel et des paroles divines, afin de donner espoir, en attestant de la présence divine dans la vie des croyants. Dans des temps de détresse, il s’agit donc de proclamer la victoire de Dieu sur les puissances du Mal.

Lorsqu’on parcourt les écrits apocalyptiques bibliques, on y découvre que l’histoire est en fait planifiée de toute éternité par Dieu lui-même.

C’est donc une présentation du Mystère (de ce qui est caché) de la fin, qui n’est absolument pas la destruction définitive d’Israël et du monde, mais l’anéantissement de l’empire du Mal, qui est enfin vaincu par Dieu.

C’est en cela que l’apocalypse, apokalupsis en Grec et qui signifie «révélation de Dieu », ne saurait être entendu par nous, les croyants en Jésus-Christ, comme une catastrophe, telle que certaines religions ou groupements divers et variés veulent s’en servir.

Alors ce matin, je voudrais vous dire à quel point ces deux textes me remplissent de joie. Face à la morosité ambiante, les catastrophismes de toutes sortes, cela fait du bien de savoir que nous ne naviguons pas au hasard, mais sous la houlette de notre Créateur.

En fait dans ses visions, Daniel aperçoit 4 bêtes monstrueuses qui représentent les empires qui règnent sur le monde et y déchaînent leur violence. Que faire d’autre, si ce n’est mettre tout son espoir en Dieu qui n’abandonne jamais les siens, et qui, en cas de besoin, active son armée composée d’anges.

C’est ainsi que Daniel évoque la présence de « Mi ka el » en hébreu, qui est l’ange-soldat protecteur du peuple juif, qui combat contre le Mal, qui prend la défense des plus faibles, qui met un terme à la violence des puissants, afin d’établir la justice voulue par Dieu.

Oui, Dieu est bien présent, puisqu’ensuite il y a l’intronisation du souverain juge, qui condamne ces bêtes. Et enfin, il vient, des nuées du ciel, « comme un fils d’homme », qui reçoit la domination sur tous les peuples.

Dans tout ce qui fait monstruosité en chacun de nous, ce qui fait la monstruosité du genre humain, capable de détruire la terre et tout ce qu’elle renferme, cette terre qu’en Genèse le Créateur a confié à l’homme, il reste encore l’espoir d’un Dieu qui nous tend la main.

Il m’arrive assez souvent de regarder les humains que nous sommes avec une certaine frayeur en moi, en me disant que nous sommes les pires parasites du règne animal.

Et je pense même que nous avons perdu la conscience que nous sommes, chacun de nous, un animal. C’est une erreur que l’on fait souvent, en traitant celui qui commet le pire « d’animal ». Non, ce genre-là est la bête sans intelligence, stupide, méchante, en dessous de l’être humain.

Le mot animal vient du latin animalis, qui désigne un être vivant mobile, et qui dérive d’ « anima », qui est le souffle, l’air, qui désigne l’âme.

Hé oui, toute personne qui croit fermement qu’elle a été façonnée de la poussière de la terre par l’Éternel Dieu comme il est dit en Genèse 2.723, qui croit fermement que l’Éternel a insufflé un souffle de vie dans ses narines et que c’est ainsi qu’il est devenu un être vivant, fait à l’image et comme à la ressemblance de Dieu, alors elle est un animal.

En prendre conscience signifie se ranger derrière le « Fils de l’homme », comme Jésus se désigne lui-même dans les évangiles, ayant emprunté ce terme à Daniel.

Ce titre de « Fils de l’homme » est celui du Christ, dont le destin est d’être abandonné par l’humanité, victime de ses persécuteurs, mais qui connaîtra la glorification du Ressuscité.

L’Éternel avait dit : « Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera ».

Ne sommes-nous pas ces « plusieurs » qui le lisent aujourd’hui ?

Oui, mes frères et sœurs en Christ et en humanité, nous savons que dans des temps lointains, la terre sera de to

Je crois fermement que nous qui nous disons enfants de Dieu, notre tâche est de remporter la victoire sur la morosité ambiante, en prenant la décision de faire résonner notre foi dans la terre habitée, et la connaissance augmentera !

Nous sommes le peuple des saints du Très-Haut, les élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel, la communauté qui, si elle reste fidèle à la Torah et à l’Évangile qui en découle, vit, a vécu et vivra, malgré la persécution et les catastrophes.

Instruisons-nous par une comparaison tirée du figuier, nous dit le Christ ! Que nous faut-il d’autre à observer, pour nous rendre compte des dégâts que nous causons, à la planète, à nos semblables animaux comme je l’ai précisé, ceux dotés d’une âme divine ?

utes les manières détruites, comme cela est scientifiquement annoncé. Est-ce pour cela que nous devons activement participer à son déclin ? Devons-nous rester là, assis à déprimer et à nous plaindre ?

Ou alors pouvons-nous, dès maintenant, être de ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle, celle d’un relèvement offert par Dieu, incarné en Jésus, pleinement homme, pleinement Dieu, afin que quiconque croit comprenne qu’il a la vie éternelle ?

Pouvons-nous, dès maintenant, être la génération qui affirme que cette éternité naît de la rencontre avec le Dieu vivant et que pour nous cette Parole est vérité dans notre vie : « le ciel et la terre passeront, mais que les paroles de l’Évangile ne passeront point ? » Il nous faut prendre une décision : vivre dans la peur ou vivre, simplement vivre, en rendant grâce à Dieu, chaque jour qu’il nous offre, afin de s’employer à aimer !

Etant donné que « pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul, mettons toute notre confiance en Dieu et risquons l’amour pour la Création tout’ entière !

Oui, nous avons une responsabilité, celle de prendre garde, de veiller et de prier, d’enseigner cela à tous, afin que lorsque le temps de la fin arrive, l’animal soit prêt à vivre nouveau.

Que le Seigneur, par son Esprit-saint, montre à notre esprit comment vivre en toute quiétude avec notre âme, la partie divine de tout notre être.

Amen.

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