Dans ce texte il y a beaucoup de monde. Il y a Jésus bien entendu, les douze disciples mais seulement deux sont mis en avant, il y a les villageois, la foule qui entoure Jésus et un ânon.
Bien souvent quand on lit un livre, un roman, on aime s’identifier à un personnage, car on reconnaît des traits de caractère, des situations vécues.
Pour ce texte on peut faire la même chose, se poser des questions ?
Qui on voudrait être et pourquoi ? Qui on pourrait être et pourquoi ? Quelle place pour tous ? Quel degré d’importance donne-t-on à ces personnages ? Qui a conscience de ce qui se passe (les gens, l’ânon) et pour quoi, pour qui ? Qui est le centre de cette histoire ?
Qui on voudrait être ?
Peut-être un disciple ou bien un des deux qui vont chercher l’ânon. Remarquez qu’il n’y a pas de discussion. Jésus les envoie comme il envoie semer la bonne nouvelle au monde « allez », il envoie chercher l’ânon comme il nous envoie chercher notre prochain. Et remarquons au passage que les disciples ne sont pas nommés dans ce texte, il peut s’agir de n’importe lesquels mais jésus les a choisis. On voudrait être un d’eux car ils sont proches de Jésus ? Parce qu’ils sont importants et engagés?
Peut-être un villageois qui demande pourquoi ? La réponse n’est pas pourquoi, mais pour qui et pour quoi. « C’est pour notre seigneur car il en a besoin ». Les villageois ont la réponse et laissent partir l’ânon. On voudrait être un villageois parce que tout ça ne le concerne pas, il connait Jésus puisqu’il laisse partir l’ânon, mais pas plus. Il vit très bien sans Jésus.
Peut-être ceux qui entourent Jésus, ceux qui suivent ou précèdent pour faire le chemin, le dégager, le sécuriser (couper des branches, les déposer sur le chemin, acclamer Jésus à son passage,… Hosanna, Hosanna, Béni soit celui qui vient au nom du seigneur), lui dire « on est avec toi seigneur, béni sois tu ». On voudrait être une personne de la foule car elle peut, de manière incognito, discrète, vivre sa relation avec Jésus, le soutenir, mais sans pour autant s’engager.
Peut-être l’ânon qui va vivre un moment magique dans sa vie d’âne, une âme pure, jamais souillée par le pécher, une âme d’enfant, un jeune baptisé désormais membre de la famille de Jésus. Tout comme ce jeune enfant pur, l’ânon n’a pas conscience de l’appel de jésus, de cet appel. « J’ai besoin de toi ». On voudrait être l’ânon car on est au-devant de la scène et on fait quelque chose de visible par les autres, pour Jésus, là il le porte sur son dos. L’ânon voit plein de monde, il a des vêtements sur lui, il marche sur des branches mises devant lui. Il doit se demander ce qu’il lui arrive. On est en contact direct avec Jésus mais sans en être conscient. Une action sincère, pure, sans demande en contrepartie.