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Bulletin spécial n°16 – 13 novembre
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L’automne ne ressemble pas au printemps. Dans notre région, la circulation du virus est bien plus intense, et le bassin d’Annonay est éprouvé. Se cumulent les « baisses de moral » liées aux jours plus courts et à la météo moins agréable, la fatigue de plusieurs mois de crise avec des restrictions affectant nos espaces de ressourcement mais aussi pour certains les moyens de subvenir à leurs besoins, et maintenant les disparitions de personnes que nous connaissons. Décidément, la joie et même l’espérance peuvent paraître lointains. Noël sera-t-il une fête en 2020 ?
Bien sûr, certains préparent déjà des propositions pour que ce temps important dans la vie sociale, et encore davantage dans la vie des croyants, soit marqué et célébré. Merci à eux !
Pour d’autres, la fin d’année est encore lointaine. Pour eux, l’urgence n’est pas de partager une espérance, mais de pouvoir d’abord reprendre pied, se ressourcer, avant de pouvoir à nouveau se projeter sur la suite du chemin.
Je pense alors à cet épisode de la vie du prophète Élie que vous pouvez lire en 1 Rois 19. Suite à des épisodes très violents, dans lesquels le porte-parole de Dieu s’est opposé au roi et aux prophètes de Baal, Élie se sait menacé par le pouvoir et se croit isolé. Le terme de dépression correspond bien à son état. En fuite, demandant la mort, le prophète est désespéré. Le chapitre 19 nous raconte comment Dieu va prendre soin de son serviteur, en plusieurs temps. D’abord, Élie est invité à manger, à boire, et à dormir. Oui, tout simplement prendre soin de son corps. Il n’y a pas d’autre urgence. C’est ensuite, dans un second temps, qu’il se remet en route puis arrivera à la montagne de l’Horeb, où Dieu vient à sa rencontre dans un texte connu, dans un souffle insaisissable. Et c’est là que son espérance sera renouvelée, car Dieu lui démontre qu’il n’est pas isolé, et même qu’il a toujours une mission à accomplir, notamment faire la connaissance de celui qui lui succédera.
Je me permets d’insister sur la première étape de ce chapitre 19. Dans les temps troublés qui sont les nôtres, dans ce contexte caractérisé par l’incertitude, notre mission demeure bien de partager une espérance (bientôt, la période de l’Avent signifiera liturgiquement cette attente confiante malgré les ténèbres). Mais si ce partage nous est impossible, tout simplement parce que nous sommes nous aussi affectés par notre temps, commençons par marquer une pause, par prendre soin de nous. C’est ce que Dieu prévoit pour ses serviteurs ! Une fois reposés et affermis, nous pourrons reprendre la route. Elle peut être longue, mais elle sera jalonnée d’autres étapes et d’autres ressourcements.
Bien fraternellement,
David Veldhuizen
Une réflexion de la pasteure Pascale Renaud-Grosbras, en date du 4 novembre.
Si on arrête de faire des trucs d’Église, y a-t-il encore une Église ? Autrement dit, faut-il faire des trucs pour qu’il y ait une Église ? Ou pour poser la question autrement : si on enlève des choses, une par une, à la vie de l’Église, quand est-ce qu’il faut s’arrêter parce que si on enlève encore une chose, alors il n’y a plus d’Église ? C’est quoi la dernière chose qui fait qu’il y a une Église ? la chose indispensable ?
C’est l’appel de Dieu qui fait l’Église, et rien d’autre. Être une Église, c’est répondre ensemble à l’appel de Dieu. Comme on peut. Et par définition, l’appel de Dieu, on ne peut pas l’enlever, vu qu’il ne dépend pas du tout de nous : la chose première, la chose qu’on ne peut pas enlever, c’est l’appel de Dieu.
On pourrait aussi penser que ce qui fait l’Église c’est ce qu’on fait pour qu’elle soit active, visible et audible, pour qu’elle fasse le bien et dise le bon. On pourrait. Mais ce n’est pas du tout la même posture spirituelle.
Si on pense qu’il faut « faire » l’Église, alors on vit sous un impératif et on vit l’Église comme un poids, une montagne à gravir, un ensemble de choses à faire qui ne s’épuisent jamais. On va chercher à faire toujours mieux, toujours plus, pour lutter contre la disparition.
Si on pense qu’il suffit d’ »être » l’Église, alors on vit sous le signe d’une liberté donnée, d’un cadeau qui nous précède et nous offre l’espace d’une créativité toujours possible. On va chercher à faire, parce qu’on peut compter sur l’existence de l’Église qui ne dépend pas de nous.
Faire l’Église ? Être l’Église ? Ce sont des attitudes spirituelles opposées. Ce sont des expériences de l’Église opposées, aussi.
Par les temps qui courent, on en tirera des conclusions opposées. Pour faire l’Église, il faudra chercher à trouver les moyens de faire autrement ce qu’on fait d’habitude. Pour simplement être l’Église, rien à faire de particulier, mais une liberté qui s’ouvre de faire des choses qu’on ne fait pas d’habitude, juste parce que c’est possible, juste pour la joie de la liberté de rencontrer autrement, de réfléchir autrement, de créer autrement, de souffler autrement. Faire l’Église ? Être l’Église ? C’est une question, urgente, pour aujourd’hui.
Rendez-vous ce dimanche 15 à partir de 10h pour le culte, qui sera commun avec nos frères et sœurs de l’Église évangélique libre. La prédication sera assurée par le pasteur Eric Denimal. Rappel des numéros : 01 84 14 15 17 ou 01 84 14 15 16 ou encore 01 83 35 03 33 ; après l’annonce, composer le code 237070# Le déroulement du culte se trouve en pièce jointe.
RCF (90.9 FM à Annonay) a repris la diffusion de cultes « spécial confinement » ; mais à la différence du printemps, ils sont mis à l’antenne le dimanche à 18h. Ce week-end, vous pourrez entendre les pasteurs Corinne Gendreau (rédactrice en chef du journal régional Ensemble) et Andreas Braun (Bordeaux).
eglise-protestante-unie.fr/actualite/ecouter-le-culte-sur-rcf-du-15-novembre-23019
Toujours à la radio, mais non captable à Annonay (sauf sur Internet), ce même dimanche à 8h30, le philosophe Olivier Abel partagera ses réflexions sur la notion (protestante ?) de tolérance.
franceculture.fr/emissions/service-protestant
A la télévision, sur France 2, dimanche à 10h, le magazine Présence protestante propose la deuxième partie d’un documentaire consacré au pasteur télévangéliste américain Billy Graham.
france.tv/france-2/presence-protestante/
Pour celles et ceux qui sont « bien connectés », l’offre spirituelle est foisonnante. Jusqu’à Noël, un culte sera proposé chaque dimanche sur la chaîne YouTube de notre Union :
youtube.com/channel/UC0GrPkmq9zsKC8VvVh04Log
Une recension non exhaustive est à consulter ici :
laccroche-culte.blogspot.com/
Pour ceux qui sont moins à l’aise avec les nouvelles technologies et/ou préfèrent du « local », notre paroisse va mettre en place un système de méditations enregistrées sur un répondeur téléphonique. Il suffira d’appeler un numéro local pour pouvoir entendre un temps de 8 à 10 minutes préparé par le pasteur, actualisé une ou deux fois par semaine. Plus de détails la semaine prochaine !
Pas de culte au temple, pas d’offrande ? Notre église doit toujours tenir ses engagements financiers ! Même confinés, vous pouvez verser votre contribution. Voir la page Nous soutenir.
D’avance merci !
La trésorière, Viviane Lutz
Prière au moment de mettre mon masque
Créateur,
alors que je me prépare à aller dans le monde
ouvre mes yeux au sacrement qui consiste à porter ce vêtement.
Qu’il soit « un signe extérieur d’un grâce intérieure » –
une manière concrète et visible de vivre l’amour de mon prochain comme de moi-même.
Christ,
puisque mes lèvres seront cachées,
révèle mon cœur,
pour que l’on voie mon sourire au coin de mes yeux.
Comme ma voix sera un peu étouffée,
aide-moi à ce que non seulement mes paroles soient claires, mais aussi mes actes.
Saint-Esprit,
quand l’élastique touche mes oreilles,
rappelle-moi d’écouter avec attention
et bienveillance ceux que je rencontre.
Que ce bout de tissu soit un bouclier et une bannière
et que chaque respiration qu’il protège soit pleine de ton amour.
En ton nom et en cet amour,
je t’adresse ma prière.
AmenRev. Dr. Richard Bott,
Moderator of the United Church of Canada
Traduction française Olivier Schopfer
Transmise par le pasteur Franck Honegger, président du Conseil régional Centre-Alpes-Rhône.